Christine Keyeux-Schnöller
« Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde », Nietzsche
Le papier est pour moi la matière par excellence. J’aime sa texture, sa souplesse, ces mille et une possibilités. Il m’apprend la patience, m’impose son mystère. Quand je crois le saisir, il m’échappe. Il est rien et tout à la fois.
Qu’il soit bijoux, objets ou tableaux, sa simplicité permet toutes les audaces. Confettis, morceaux de vie, s’assemblent et se mélangent. Je le déchire, le malaxe, le colle, le plisse, le tresse, le noue, en faisant à mon tour une histoire en marche. L’œuvre s’élabore, interpelle, m’interpelle, insolite. Elle parle, se fait parure, envahit le quotidien. La surprise est totale et je m’en nourris jour après jour.
« La matière morte est un esprit vivant » (Kandinsky )